Le 8 décembre, la Commission européenne a annoncé que les États de l'UE pourront reprendre les renvois de demandeurs d'asile vers la Grèce à partir de la mi-mars 2017. Depuis 5 ans, ces renvois, prévus par les règles européennes, étaient suspendus en raison des défaillances de la procédure d’asile en Grèce et des traitements réservés aux demandeurs d’asile. Pourtant, la situation n’a pas vraiment changé aujourd’hui. Elle a même empiré.
L’ACCORD UE – TURQUIE EN GRANDE PARTIE RESPONSABLE DE LA SITUATION EN GRÈCE
La Commission européenne est hypocrite quand elle laisse entendre que les autorités grecques sont les seules à blâmer pour les conditions d’accueil très dures réservées aux demandeurs d’asile
LE MANQUE DE SOLIDARITÉ AVEC LA GRÈCE AGGRAVE LA SITUATION
En 2015, les Etats de l’UE s’étaient mis d’accord pour prendre en charge certaines personnes qui demandent l’asile en Grèce. Plus de 63 000 personnes devaient bénéficier de cette solidarité des Etats envers la Grèce. Au début du mois de décembre, elles étaient un peu plus de 6 200 à avoir pu bénéficier d’une relocalisation dans un autre Etat membre.
DES SOLUTIONS À PORTÉE DE MAIN
Pour assurer les droits des personnes bloquées en Grèce, les solutions sont pourtant à portée de main :
Les personnes qui demandent l’asile doivent de toute urgence être transférées depuis les îles vers la Grèce continentale.
Toute personne qui a de la famille dans un autre Etat européen doit pouvoir quitter la Grèce pour pouvoir régulièrement la rejoindre.
Les Etats de l’UE doivent augmenter leurs efforts pour que la relocalisation s’accélère et permettent à des personnes bloquées en Grèce d’être accueillies au sein d’un autre Etat.